Le mot du Fondateur

L’idée de la création de l'Ecole Superieur de Commerce, d'Administration et de Management part d’une volonté supplétive baptismal et s' inscrit dans le simple engagement citoyen de contribuer avec efficacité aux efforts de l'Etat en cette délicate matière de l’Education.

Or de ce phénomène de mondialisation dont les prémices appartiennent, sans objection possible, aux conséquences résolument déterminées d’une émergence caractérisée de tiers Etats dans l’équilibre mondial depuis l’après-guerre, va naître un épiphénomène corollaire relatif à un profond bouleversement des relations internationales et préconisant sans appel une nouvelle redistribution des pouvoirs : un nouvel équilibre dit « nouvel ordre mondial » dont le guidage ou la conduite ne soit plus l’apanage des seuls vainqueurs.

Ainsi paraît-il aller de soi dans le ventre dur d’une telle perspective de mondialisation de penser le destin des nations et des continents qu’elles animent comme des composantes naturelles d’un seul et même « village planétaire » dont les atouts et les particularismes doivent tenir le lien nécessaire de leur utile conjugaison ; Et nos Institutions scolaires et universitaires sont celles qui, par leurs fructueux échanges, doivent assumer ce rôle dont la finalité aura pour effet de produire l’éclosion de « véritables citoyens du monde »

Telle est en effet la vision de l'ESCAM par ajout délibéré à sa raison sociale de cette dimension internationale qui colle ou corrobore l’idée que notre sol étant un pôle de forte immigration dans notre sous-région, il faut honorer notre Etat de « pays de l’hospitalité » en offrant à tous des opportunités de formation.

Certes cette vision peut-être modeste en son actualité ne doit cependant, et à ne s’y méprendre au seul apparent demeurant, épuiser toute la substance d’une vision plurielle que notre stratégie opérée commande de conduire dans une sagace progressivité. En effet en tout état de cause déterminant cette actualité de portée modeste. L'ESCAM reste fermement décidé à prendre une part active au processus selon lequel les sociétés africaines aujourd’hui libérées d’un joug colonial qui les a longtemps prédominés avant les indépendances, devraient se déterminer comme les rouages normaux de leur propre développement socio-économique.

Et tout bien pensé, ce premier aspect de vision qui mêle des demandeurs à la formation venus de pays étrangers de notre sous-région ne peut nullement avoir allure de sinécure et donne à justifier la cadence optée de l’évolution de notre Institution.